
tu quoque mi amici / toi aussi, mon amie
tags : Jules César, corruption
Comment reconnaître une relation fusionnelle ? Constantin Brancusi, The Kiss, 1912
BRANCUSI ET LA MODERNITÉ : UNE POSITION PARADOXALE
Après avoir découvert les thèmes majeurs de son œuvre entre 1909 et 1925 (Le Baiser, L’Oiseau, La Colonne sans fin, Les Coqs…), Brancusi ne fera que les reprendre inlassablement, souvent avec d’infimes variations.
Au sein de la modernité en train de se constituer, les mouvements d’avant-garde ont peu d’influence sur son travail. Il est davantage intéressé par les bois sculptés de Gauguin, qu’il voit dans la rétrospective consacrée à l’artiste en 1906 au Salon d’automne à Paris.
En réalité, il ne rencontre pas vraiment de modèle dans la sculpture occidentale et, comme le font nombre d’artistes de son époque, il s’intéresse à d’autres civilisations, celles de l’Asie et de l’Afrique, présentes dans les collections du Musée Guimet, du Musée du Louvre ou du Musée d’ethnographie du Trocadéro. Les références à un art archaïque lui permettent d’extraire son œuvre des contingences des styles propres à son époque, et d’inscrire ses sculptures dans une dimension plus universelle.
SÉRIALITÉ ET PERCEPTION DE L’ESPACE
Dans le même temps, lorsque Brancusi affirme : « Ce n’est pas la forme extérieure qui est réelle, mais l’essence des choses. Partant de cette vérité, il est impossible à quiconque d’exprimer quelque chose de réel en imitant la surface des choses », il est profondément ancré dans une pensée qui structure tout l’art du vingtième siècle, depuis Kandinsky, Mondrian ou Malevitch, jusqu’à Yves Klein, Richard Serra ou les artistes minimalistes américains des années soixante.
L’artiste minimaliste américain, Carl Andre, dans sa sculpture intitulée 144 Tin Square, composée de 144 carrés d’étain de même dimension disposés au sol pour former un carré, dira n’avoir fait que mettre à plat La Colonne sans fin de Brancusi.
La sérialité potentiellement infinie des Colonnes et l’importance que Brancusi accorde à la perception de l’espace dans lequel ses œuvres s’inscrivent définiront une grande partie de la sculpture contemporaine à partir des années cinquante.
Au début du siècle, Brancusi partage l’intérêt de ses contemporains pour la Théosophie. Cette doctrine, selon laquelle l’homme est tombé de l’ordre divin dans l’ordre naturel et tend à remonter vers son état premier, est très répandue dans les milieux artistiques. Cette pensée influence des artistes comme Kandinsky, Kupka ou Piet Mondrian.
LA PURETÉ D’UNE HÉLICE
Brancusi est aussi l’ami intime de Marcel Duchamp, d’Erik Satie, de Fernand Léger, de Man Ray ou de Tristan Tzara. En 1912, il visite avec Duchamp et Léger le Salon de la Locomotion Aérienne à Paris. Devant une imposante hélice d’avion, Duchamp leur demande si un artiste aujourd’hui est capable de faire une œuvre aussi belle et pure que cette hélice. A cette époque, Brancusi a commencé le cycle des Oiseaux, thème qu’il développera jusqu’à obtenir un pur élan ascensionnel. Cette anecdote montre aussi comment sa sculpture, qui fait référence à des sources anciennes et intemporelles, peut entrer en correspondance avec la modernité. La beauté des objets produits par l’industrie passionne cette génération d’artistes du début du 20e siècle.
Autre correspondance avec la modernité : en 1926, lors de son premier voyage à New York, Brancusi souhaite ériger une Colonne sans fin monumentale au cœur même de Central Park. En 1956 c’est une Colonne haute de 400 mètres qu’il souhaitera réaliser à Chicago. source : centrepompidou.fr
il était un phare pour ses contemporains
Adam Niklewicz — Sometime Last January I Had Awoken in the Morning with A Hand Up [conceptual sculpture; fabric, wood, light bulb, rotating device, 2005]
Claude François « Phare d’Alexandrie, Alexandra » (1978) youtube (1978)
autres publications bretzel liquide taguées Adam Niklewicz
tag : repassage
le matin en banlieue – Aymeric Louis
Aymeric Louis est né en 1975 à Dijon, il vit et travaille à Marseille. Le Steampunk, « futur à vapeur », est un genre de science-fiction proche de l’univers de Jules Verne. C’est aussi la station improbable d’un réseau underground, en construction, composé de l’ensemble des œuvres, des lieux, des espaces passés présents et futurs que l’artiste a investi pendant sa résidence sur Rodez. Peuplé de monstres improbables, l’univers d’Aymeric Louis avoue quelque parenté avec le surréalisme mais reste ancré dans un quotidien décalé où animaux, végétaux et objets domestiques atteignent des proportions gigantesques.
S. SERRA
tags : King Kong vert, Hulk, fête des voisins, Qu’elle était verte ma banlieue
le regard des hommes – la ronde de l’amour, 1985
La Ronde de l’amour (Love Circles), film de 1985 réalisé par Gérard Kikoine, avec John Sibbit, Marie-France, Josephine Jacqueline Jones.
« Jack ne vit que pour et par Suzy, une jeune femme sensuelle et envoûtante. L’emprise qu’elle exerce sur lui a pour sommet ultime la nuit passionnée qu’ils passent ensemble. Mais, le lendemain matin, Suzy a disparu, de même que le portefeuille de Jack. Ce dernier, n’écoutant que son coeur et son corps, part à la recherche de la belle voleuse. Il parcourt le monde et découvre, au gré de ses escales, les plaisirs de la chair ». source : google
tags : statue, sein
fleur du désert – Ruth Asawa, Desert Flower, 1965
Avec ses boucles et ses cercles qui se chevauchent, Desert Flower suggère une vue plongeante sur l’une des sculptures en fil de fer transparent qu’Asawa avait commencé à réaliser dans les années 1950, comme l’exemple présenté dans cette galerie. C’est l’une des cinquante-quatre lithographies réalisées par Asawa au Tamarind Lithography Workshop en 1964-65. Tamarind, fondée à Los Angeles en 1960 par l’artiste June Wayne, a joué un rôle déterminant dans la renaissance de la gravure aux États-Unis. Moma
tiens-moi la main – sculptrice : Katharina Kierzek
L’artiste berlinoise Katharina Kierzek dirige son atelier-boutique « Real » sur la Lutherstrasse à Kiel. Ses sculptures « Eumel », sont réalisées à partir d’anciens objets du quotidien collectés en Scandinavie et ailleurs. source : terras-design.de
tag : enfant robot
Oh Marie si tu savais – Johnny Hallyday – Soasig Chamaillard : Vierge Marie en jean
Issue d’une société occidentale chrétienne, ma réfléxion est influencée par mon environnement.
Par le jeu d’associations d’icônes, de transformations physiques, ou de combinaisons improbables, je parle avant tout de la femme, de sa place et de son rôle dans cette société.
Ces questionnements m’ont amenés à travailler sur l’image sacrée de la Vierge Marie.
Je travaille à partir de statues abîmées, provenant de brocantes ou de dons, que je restaure et transforme.
Je ne cherche pas à choquer ceux qui croient.
Soasig Chamaillard
Je ne cherche qu’à toucher ceux qui voient.
autres publications bretzel liquide taguées Soasig Chamaillard