Hamlet aux champignons – Jean Jacques Lebel, Sunlove, 1967
HAMLET. – Etre, ou ne pas être : telle est la question. Y a-t-il pour l’âme plus de noblesse à endurer les coups et les revers d’une injurieuse fortune, ou à s’armer contre elle pour mettre frein à une marée de douleurs ? Mourir… dormir, c’est tout ;… Calmer enfin, dit-on, dans le sommeil les affreux battements du cœur ; quelle conclusion des maux héréditaires serait plus dévotement souhaitée ? Mourir… dormir, dormir ! Rêver peut-être ! C’est là le hic. Car, échappés des liens charnels, si, dans ce sommeil du trépas, il nous vient des songes… halte là ! Cette considération prolonge la calamité de la vie. Car, sinon, qui supporterait du sort les soufflets et les avanies, les torts de l’oppresseur, les outrages de l’orgueilleux, les affres de l’amour dédaigné, les remises de la justice, l’insolence des gens officiels, et les rebuffades que les méritants rencontrent auprès des indignes, alors qu’un simple petit coup de pointe viendrait à bout de tout cela ?
William Shakespeare, Hamlet, Acte III, scène 1, extrait (1601), traduction d’André Gide, in Œuvres complètes, tome 2, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1959. source : blog.ac-versailles.fr
Jean-Jacques Lebel, né en 1936, est à la fois artiste et activiste. « Sunlove » est un film des performances du festival Sun Love Happening, organisé par Jean-Jacques Lebel avec le groupe Les Soft Machines, à Saint-Tropez (France), en juillet 1967. Happening en hommage au LSD.
petite sirène – ne vois-tu rien venir ? – Eva Milkonskaya
Anne, ma soeur Anne, ne vois tu rien venir ? et la soeur Anne répondit : Je ne vois rien que le soleil qui poudroie et l’herbe qui verdoie. Barbe bleue, conte.
Eva Milkonskaya est une photographe conceptuelle de Kazan, en Russie. diplômé en psychologie
La Petite Sirène est une statue en bronze sur un rocher dans le port de Copenhague, dans le parc Churchill. Il s’agit d’une représentation du personnage du conte éponyme de Hans Christian Andersen. source : Wikipedia
« Olaf Martens revient sans cesse à Saint-Pétersbourg. La magnifique métropole de la Neva l’attire irrésistiblement. Il n’est pas seulement fasciné par l’abondance de motifs brillants, matière pour l’appareil photo d’un insatiable curieux.
Cela commence par la photographie grotesque d’un modèle féminin pompeux en papier mâché. La silhouette imposante roule sur un camion à plateau sur les pavés d’une rue bordée de façades wilhelminiennes en ruine. Les photographies d’Olaf Martens ne laissent personne indifférent », c’est ainsi que le conservateur Harald Kunde a un jour décrit les réactions souvent passionnées à vos œuvres ». source : Klaus Honnef sur le site d’Olaf Martens
autres publications bretzel liquide taguées Olaf Martens
dit Candide à Pangloss à la fin du célèbre conte philosophique Candide ou l’Optimiste ; Voltaire précise que le jardin d’Eden n’a pas été créé pour que l’homme trouve le repos mais pour qu’il y travaille, qu’il exerce son talent. source : vivelaculture
Ana Mendieta, untitled, grass on woman, 1972
« Ana Mendieta, (La Havane, 1948-New York, 1985), artiste cubano-américaine reconnue internationalement, est considérée comme l’une des artistes les plus prolifiques et novatrices de la période de l’après-guerre. Les expositions qui lui ont été récemment consacrées en Europe (Berlin, Londres, Prague, Salzbourg, Turin et Umeå) ont mis en lumière la puissance de sa vision artistique tout autant que l’influence qu’elle a exercée sur les générations d’artistes lui ayant succédé, une œuvre dont le retentissement sur le public de tous âges et de toutes origines ne se dément pas.
Au cours de sa brève carrière, de 1971 à 1985, Ana Mendieta produit un ensemble remarquable d’œuvres : dessins, installations, performances, photographies et sculptures, mais aussi films. Son travail filmique, moins connu, n’en constitue pas moins un corpus d’œuvres particulièrement impressionnant et prolifique : les 104 films qu’elle a réalisés de 1971 à 1981 lui ont conféré le statut de figure incontournable dans le domaine des arts visuels pluridisciplinaires qui a émergé au cours des années 1970 et 1980.
S’appuyant sur des travaux de recherche inédits, l’exposition du Jeu de Paume replace les films de l’artiste de la périphérie au centre de son travail. Elle s’articule autour des thèmes récurrents qu’ils explorent – la mémoire, l’histoire, la culture, le rituel et le passage du temps –, souvent évoqués au travers de la relation du corps et de la terre. Majoritairement tournés dans un environnement naturel, ils font la part belle à son intérêt pour les quatre éléments, la terre, l’eau, l’air et le feu. » source : Jeu de Paume
pleine lune – Lucian Bernhard (German, 1883-1972) : Moonstruck, 1968
Emil Kahn,
dit Lucian Bernhard (parfois Lucien Bernhard), né le 15 mars 1883 à Cannstatt, (Allemagne), mort le 29 mai 1972 (à 89 ans) à New York, est un graphiste, affichiste, créateur de caractères, architecte d’intérieur, professeur allemand et astronome amateur.
Né dans une famille juive,
Emil Kahn étudie à l’académie des arts de Munich. En 1901, il se rend à Berlin pour travailler auprès d’Ernst Gowold — le directeur de la plus grande agence de « proto- publicité » d’alors — pour l’imprimerie d’affiches Hollerbaum & Schmidt. Il réalise des affiches pour des sociétés importantes comme Stiller (chaussures), Pelikan, Manoli, Kaffee Hag, Bosch, Faber-Castell. Il prend alors le pseudonyme de Lucian Bernhard sous lequel il est universellement connu.
En 1911, il crée le magazine Plakat
(« Affiche »), qui deviendra plus tard Gebrauchsgrafik.
De 1910 à 1920, il est directeur artistique de la société Deutschen Werkstätter Hollerau, qui produit des meubles, des tapis et des luminaires.
Il est le créateur du Plakatstile, ou « style affiche », caractérisé par un dessin simple, des couleurs en aplat. Il crée des polices caractéristiques de sa personnalité, d’abord avec la Bernhard Antique pour la fonderie Flisch de Francfort (1913), puis une production abondante après la guerre pour la fonderie Bauer.
En 1923, il est nommé professeur en art publicitaire au Unterrichtsanstalt des Kunstgewerbemuseums de Berlin, l’équivalent de l’école des Arts décoratifs de Paris.
En 1925, il fait une tournée de conférences aux États-Unis.
Il n’obtient pas un grand succès et ne réussit pas à convaincre les directeurs artistiques de l’intérêt d’apporter un graphisme novateur, alors même qu’en Allemagne le Bauhaus fait ses premiers pas. Néanmoins, séduit par New York, il décide alors de s’y installer définitivement. Sa famille le rejoint. Il ouvre l’atelier de design Bernhard-Rosen. Son style n’attire pas les clients américains et il travaille essentiellement dans l’architecture d’intérieur. Il a réalisé de nouvelles polices pour la fonderie britannique Stephenson Blake.
Après la Seconde Guerre mondiale il se consacre, jusqu’à sa mort en 1972, à la peinture.
Jusques en haut des cuisses Elle est tatouée Et c’est comme un délice De boire son thé
Serge Gainsbourg – Initials BB
Character, like porcelain-ware, must be painted before it is glazed. There can be no change of colour after it is burned in.
Le personnage, comme la porcelaine, doit être peint avant d’être émaillé. Il ne peut y avoir aucun changement de couleur après la cuisson.
Henry Ward Beecher (1813 – 1887) est un célèbre pasteur abolitionniste américain qui contribua en 1854 à la croisade du Kansas en organisant des souscriptions pour armer les abolitionnistes. Wikipedia
Photographe depuis 1984 Marc Lafon a collaboré régulièrement comme portraitiste avec des magazines tels que Playboy France, ELLE, Premiere, Figaro Magazine, Capital…. Images redistribuées à l’etranger par les agences Stills, Gamma et Starface.
Le photographe Marc Lafon vit et travaille à Montpellier depuis 2011.
Son travail sur le nu artistique a commencé en 1998 et fait l’objet d’expositions.
En la voyant assise sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier. Mais aussitôt Marie leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! »
Alors ceux qui étaient présents se prosternèrent devant elle, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es la Mère de Jésus ! » source : marche dans la bible
est une photographe conceptuelle de Kazan, en Russie. diplômé en psychologie. Ses portraits d’art sont à la fois beaux et mystérieux. Ils vous tiennent en haleine avec leur beauté légèrement dérangeante et unique. Dans ses clichés, le corps humain est le protagoniste. Dépouillé de tout clinquant, il devient un sujet sérieux et authentique, une divinité contemporaine. Ces corps semblent spontanément fusionnés avec la nature qui les entoure, même si glaciale et hostile. Imagenation
est une photographe conceptuelle de Kazan, en Russie. diplômé en psychologie. Ses portraits d’art sont à la fois beaux et mystérieux. Ils vous tiennent en haleine avec leur beauté légèrement dérangeante et unique. Dans ses clichés, le corps humain est le protagoniste. Dépouillé de tout clinquant, il devient un sujet sérieux et authentique, une divinité contemporaine. Ces corps semblent spontanément fusionnés avec la nature qui les entoure, même si glaciale et hostile. Imagenation
« La Terre est la mère universelle.
Eschyle glorifie la Terre qui« enfante tous les êtres, les nourrit, puis en reçoit à nouveau le germe fécond » (Choéphores, 127-128). Une conception analogue survivait encore au XIXe siècle parmi certaines tribus primitives. Un prophète de la tribu nord-américaine Umatilla refusait de travailler la terre : « C’est un péché, disait-il, de blesser ou de couper, de déchirer ou de griffer notre mère commune, par des travaux agricoles. » Et il ajoutait : « Vous me demandez de labourer le sol ? Irai-je prendre un couteau pour le plonger dans le sein de ma mère ? Mais alors, lorsque je serai mort, elle ne me reprendra plus dans son sein. Vous me demandez de bêcher et d’enlever des pierres ? Irai-je mutiler ses chairs afin d’arriver à ses os ? Mais alors je ne pourrai plus entrer dans son corps pour naître de nouveau. Vous me demandez de couper l’herbe et le foin et de le vendre et de m’enrichir comme les Blancs ? Mais comment oserais-je couper la chevelure de ma mère ? »
L’hymne homérique dédié à Gaia (Terre) exalte « la Terre, mère universelle aux solides assises, aïeule vénérable qui nourrit tout ce qui existe […]. C’est à toi qu’il appartient de donner la vie aux mortels, comme de la leur reprendre […]. » C’est la raison pour laquelle la grande déesse, la Terre-Mère, est considérée non seulement comme la source de la vie et de la fertilité, mais aussi comme la maîtresse du destin et la déesse de la mort. Dans l’Inde, Durgā-Kālī est à la fois créatrice et destructrice, principe de la vie et de la mort.
En Mésopotamie, Ishtar est la déesse de l’amour par excellence, mais aussi la déesse de la guerre. On l’appelle « Dame de l’amour », « Reine du plaisir », mais aussi « la Vaillante », « la Dame des batailles ».
Parmi les noms de grandes déesses, les plus connus sont Ardvî et Anâhita en Iran, Ishtar à Babylone, ‘Atar’ate en Syrie, Astarté en Phénicie, Tanit à Carthage, Déméter et Aphrodite en Grèce, Cybèle en Asie Mineure. Toutes ces déesses présentent une structure analogue. Elles expriment la sacralité de la vie et le mystère de la fertilité, mais aussi le caprice et la cruauté. D’un côté, elles prodiguent la vie, la force et la fécondité ; à l’opposé, elles apportent la guerre ou les épidémies. Presque toutes sont des déesses de la vie, de la fertilité et de la mort tout ensemble. En un certain sens, on peut déchiffrer dans leur personnalité la valorisation religieuse de la vie cosmique, avec tous ses mystères et toutes ses contradictions ». source Universalis.fr
La création de la vie à partir d’argile
est un thème récurrent du créationnisme apparaissant au sein de la mythologie, la littérature et de certaines théories modernes. Wikipedia