pour Gregor Samsa ce n’était pas un jour ordinaire, c’était son anniversaire
Kafka
ralliez-vous à mon panache blanc
Henri IV / Steven Parker Jackson / Parker Steven Jackson (instagram)
tu ne viens pas voir le débat ? Mark Bryan : la métamorphose
les élections avaient mis en évidence un clivage profond du pays, jusqu’au sein même des familles et des couples où l’on pouvait regarder l’autre comme appartenant quasiment à une autre espèce.
« Pour moi, la peinture est un accès libre et immédiat au subconscient, comme rêver en étant éveillé. À l’exception de mon travail politique, je ne passe pas beaucoup de temps à planifier mes peintures. Une image semble en mener à une autre comme descendre un couloir et ouvrir des portes pour voir ce qui s’y trouve. J’essaie de permettre aux images de se rendre sur la toile d’elles-mêmes, en les modifiant souvent de manière significative au cours de mon travail. Ne pas savoir où ils finiront rend le processus amusant et intrigant. »
Mark Bryan
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la métamorphose – Sathish Kumar : town boy
« Ce sont des images datant de mon adolescence à ce jour. L’essence de chaque nouvelle expérience pendant que je grandissais était enregistrée avec mon appareil photo – errant dans le quartier, rencontrant de vieux amis, la plupart du temps en m’en faisant de nouveaux. À un moment donné, j’ai dû déménager dans une grande ville pour le travail. Alors que la vie dans une grande ville devenait étouffante, j’ai commencé à chercher un soulagement en retournant dans ma ville ou en faisant des randonnées, pour respirer profondément, pour être de retour aux exigences de la ville. Town Boy est une observation de cette transformation progressive en qui je suis aujourd’hui. Ces séries d’images parlent de mon passage à l’âge adulte, de mon passage d’une petite ville à une ville cosmopolite, pour m’intégrer d’une manière ou d’une autre dans ce monde contemporain. »
burnmagazine.org
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le monde change – Gianluca Gambino aka Tenia : la métamorphose
» En se levant un matin après une nuit de rêves inquiétants, Gregor Samsa se découvrit transformé, dans son lit, en un énorme insecte. «
le début de la lente « mort » psychique et physique du « voyageur de commerce ». Quelques lignes plus loin, Samsa-cafard découvre une partie de son ventre « couverte de nombreux petits boutons blancs qu’il ne pouvait expliquer. Il essaya de les toucher avec une de ses pattes, mais il dut la retirer immédiatement, car à leur contact, il éprouva une sensation de froid. »
Peut-être que cette sensation de froid indique la double « peine » de Kafka : l’une, envers son corps à travers les premiers symptômes d’une maladie dont il mourut quelques années plus tard, l’autre, liée à un interdit œdipien présent depuis toujours et révélée par son amour pour Felice Bauer, rencontrée quelques mois plus tôt.
Notre hypothèse est que Kafka réagit à la « sensation de froid » à travers une intention psychique inconsciente destructive irrationnelle, mais triomphante, parce qu’elle « confirme » le destin déjà écrit d’un échec œdipien : ici Laios triomphe et tue Œdipe.
Le cafard kafkaïen est-il une illusion capable de s’étendre à la condition humaine tout entière (comme on l’interprète habituellement), ou s’agit-il d’un verdict inscrit dans le corps et prononcé par un Surmoi implacable, entraînant une maladie destructrice ?
Pour lui, en effet, le bourreau gagne toujours son combat, car cette authentique transformation du destin est impossible. Tandis qu’elle le fut pour Freud durant les mêmes années (à l’époque de la première Guerre Mondiale).
Face au traumatisme de la décadence, les autobiographies involontaires suivent deux chemins différents : Freud réécrit l’Œdipe comme Histoire et le relance dans le temps, Kafka réécrit l’Œdipe comme Maladie et y met fin.
Ainsi, chez Kafka ne domine pas la Transformation, mais la Métamorphose, c’est-à-dire la mutation totale sans lien avec l’état précédent. Gregor Samsa ne se transforme pas, il se mue en cafard.
Nous avons mutation et violence, mais il nous manque la troisième composante nécessaire l’invariance, selon Bion pour parler de transformation catastrophique : il ne reste rien du passé qui garde un minimum de continuité. Kafka ne souhaite pas changer, il veut plutôt que la réalité fasse un pas en arrière, que la vie reprenne son cours normal, comme par magie :
(…) Pour que la métamorphose se produise, le moi doit se déplacer par segments massifs, condensés, non suffisamment dissociés ou différentiés entre eux, et ainsi le passage d’un fragment du moi à un autre est un véritable changement de personnalité, une métamorphose. C’est ce que j’appelle objet agglutiné ou relation objectale agglutinée ». (Bleger, 1967, p. 101).
« . Ainsi tout est réaménagé et acquiert un sens nouveau. C’est une réorganisation dans laquelle tous les éléments sont classés dans un ordre différent et s’adaptent à un moi situé à un niveau régressif, magique (…) C’est la rencontre avec une image interne, idéalisée, et c’est pour cela qu’elle apparaît avec les caractéristiques de la prédétermination ». Si : « La régression est trop intense, on court le risque de se dissiper et le contact avec l’autre devient indispensable pour circonscrire la régression et configurer à nouveau la personnalisation « en se reflétant dans l’autre » ; il s’agit donc d’une recherche de limites » (Bleger, 1967, p. 102). source : CAIRN
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