« parrainer » c’est sucer ?
Peut-on parrainer sans soutenir ?
Revenons à la définition du « parrainage »
Juridiquement, oui. Il faut rappeler qu’à l’origine, le système de parrainage a été mis en place pour écarter les candidatures dites « fantaisistes ». Il ne s’agissait donc pas, en effet, d’un soutien politique. D’ailleurs, dans la loi, le terme de parrainage n’apparaît nulle part : on parle simplement de présentation. Ce sont les maires, les parlementaires, les conseillers généraux et régionaux qui « présentent » les candidats à l’élection présidentielle : ils se contentent d’attester d’une forme de sérieux et de légitimité, sans pour autant apporter un soutien politique.
Or, justement, le terme qui s’est imposé dans le débat public n’est pas « présentation », mais « parrainage ». Et cela change tout. L’une des définitions du mot parrainage, selon le Robert comme le Larousse, c’est « une caution ou un appui moral apporté à une personne ». Une caution ou un appui moral : voilà le sens que nous avons toutes et tous à l’esprit, inconsciemment, quand nous entendons parler de parrainage. C’est précisément tout le problème !
La procédure pose désormais problème sur le fond : sans doute faudra-t-il la revoir, de nombreuses pistes sont d’ores et déjà sur la table. Mais il faudra aussi repenser les mots que nous utilisons. Quand Jean Castex, David Lisnard et les autres répètent que « un parrainage ne vaut pas soutien politique » : ils ont juridiquement raison, mais rhétoriquement tort. source : FranceInfo
un euro ou un parrainage, SVP, pour rester propre et démocratique