vieillir chez soi – Jacob Holdt, American Pictures 1970 – 1975
Au début des années 1970, Jacob Holdt quitte son Danemark natal et arrive aux États-Unis avec 40 dollars en poche. Il avait l’intention de traverser le pays en route vers l’Amérique du Sud, mais il a été tellement choqué et fasciné par ce qu’il a vu ici qu’il a décidé de rester un moment. Lorsque sa famille était sceptique quant à la pauvreté qu’il décrivait dans des lettres à la maison, son père a envoyé un appareil photo amateur bon marché, demandant des preuves, et Holdt a commencé à créer ce portrait de l’Amérique et de sa sous-classe.
En fin de compte, il a passé cinq ans comme vagabond, vendant son sang deux fois par semaine et faisant de l’auto-stop sur plus de 100 000 miles. Il s’est lié d’amitié avec celui qui lui proposait de le conduire, et un trajet devenait souvent une offre de rester quelques jours. Il n’a jamais dit non et a finalement visité plus de 350 maisons, où il a photographié les gens avec qui il vivait : familles pauvres, millionnaires, junkies, membres du Ku Klux Klan. Ses images font écho au travail de la WPA, et ont entre autres inspiré Lars Van Trier. Plus récemment, Holdt, qui est né en 1947 à Copenhague, a travaillé dans des pays du tiers monde, documentant la vie de ceux qui vivent dans la pauvreté. source : studioxol.com
Jacob Holdt sur instagram
Comment « vieillir chez soi » ? Derrière cette simple question, d’autres se profilent : celle de l’environnement, logement et voisinage, plus ou moins adaptés et accueillants, et aussi, à cause des handicaps des vieux jours, celle de la fourniture de l’aide et des soins dans cet environnement. On doit donc inévitablement se demander aussi qui finance ces dépenses, et comment. Si le logement conditionne, au moins en partie, le besoin de soin, si la fourniture de soin et ses coûts dépendent de l’environnement, si les inégalités, de santé, de durée de vie et de logement se sont cumulées au cours de la vie, on devine que les interrelations sont multiples.
Dans beaucoup de pays, dont la France, l’assurance maladie n’inclut pas une assurance dépendance (qu’on peut préférer appeler assurance « handicap ») ; cette fameuse distinction entre le sanitaire et le médico-social est en perpétuelle discussion. Quoi qu’il en soit de la prégnance de la distinction, la question du coût du logement, la partie « hébergement » du vieillir sur place, in place, se pose universellement. source : cairn.info
tags : vieille femme au revolver, gérontologie, USA
Emilie Bailhache : Elle semble avoir des pieds minuscules
Inter Brette : Emilie Bailhache c’est souvent le cas chez les femmes qui ont un gros revolver