perdue dans la forêt d’émeraude – Mikael Aldo : Sylwia Mickiewicz
Mikael Aldo est un photographe et réalisateur basé à Jakarta, né en 1996.
autres publications bretzel liquide taguées Mikael Aldo
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Mikael Aldo est un photographe et réalisateur basé à Jakarta, né en 1996.
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le trou noir au coeur de la voie lactée – Francesca Catastini
Francesca Catastini (Lucca, 1982) est basée en Toscane. Élevée dans une famille à forte formation scientifique, elle développe très tôt un intérêt pour l’éthologie et la médecine. À l’âge de cinq ans, elle a fait sa première (et dernière) tentative pour préserver deux petits animaux, un oiseau mort et un mulot, en les enveloppant étroitement dans des sacs poubelle noirs et en les gardant dans une boîte à chaussures. À la grande horreur de sa mère, elle a découvert la boîte sous son lit et a immédiatement jeté l’expérience ! Apparemment, Francesca a été sévèrement réprimandée, mais ne se souvient pas des détails… Finalement, elle a décidé de garder des images plutôt que des choses (ne serait-ce que pour éviter l’odeur). Elle estime qu’en tant que personne très sensible, il est plus facile d’étudier les faits de la vie lorsqu’elle est incapable de s’enfuir.
Après avoir initialement étudié la biologie, elle a ensuite complété une maîtrise en photographie et design visuel à Milan en 2009. source : Francesca Catastini
Des astronomes ont dévoilé jeudi la première image du trou noir supermassif au centre de notre Voie Lactée. Cette image fournit des indices précieux sur le fonctionnement de ces géants, qui sont censés résider au centre de la plupart des galaxies.
L’image, dans une résolution sans précédent, a été produite par Event Horizon Telescope (EHT) et l’ESO (European Southern Observatory), une collaboration scientifique mondiale. Auparavant, les chercheurs avaient vu des étoiles orbites autour de quelque chose d’invisible, compact et très massif au centre de voie lactée, et ils soupçonnaient l’existence d’un trou noir.
L’image montre un anneau lumineux formé lorsque la lumière se courbe dans l’intense gravité autour d’un trou noir qui est 6,5 milliards de fois plus massif que le Soleil. Cette image recherchée depuis longtemps fournit la preuve la plus solide à ce jour de l’existence de trous noirs supermassifs et ouvre une nouvelle fenêtre sur l’étude des trous noirs, de leurs horizons d’événements et de la gravité. source : lavenirdelartois.nordlittoral.fr
La beauté n’est la plupart du temps que la simplicité – Guillaume Apollinaire – Chant de l’honneur
Beauty is mainly no more than simplicity. / Schönheit ist meistens nur Einfachheit.
Je me souviens ce soir de ce drame indien
Le Chariot d’Enfant un voleur y survient
Qui pense avant de faire un trou dans la muraille
Quelle forme il convient de donner à l’entaille
Afin que la beauté ne perde pas ses droits
Même au moment d’un crime
Et nous aurions je crois
À l’instant de périr nous poètes nous hommes
Un souci de même ordre à la guerre où nous sommes
Mais ici comme ailleurs je le sais la beauté
N’est la plupart du temps que la simplicité
Et combien j’en ai vu qui morts dans la tranchée
Étaient restés debout et la tête penchée
S’appuyant simplement contre le parapet
J’en vis quatre une fois qu’un même obus frappait
Ils restèrent longtemps ainsi morts et très crânes
Avec l’aspect penché de quatre tours pisanes
source : wikisource.org
comment les arts ménagers ont libéré la femme
« Moulinex libère la femme »
En 1923 s’ouvre le premier Salon des arts ménagers : l’invisible et gratuit travail domestique des femmes est élevé au rang d’un art où cohabitent le savoir et le savoir-faire de la ménagère, devenue par l’emploi des machines une technicienne. Publicité, revues (Mon chez-moi, de la Ligue de l’organisation ménagère), ouvrages (ceux de Paulette Bernège, fondatrice alors de l’institut d’organisation ménagère mettent l’accent sur la taylorisation du travail ménager, reprenant les théories du Domestic Science Movement, créé aux États-Unis. La technique réorganise l’espace ménager et diminue le temps imparti aux tâches domestiques, présentées comme des actes de créativité et non plus comme des besognes répétitives : la cuisine devient l’art culinaire du cordon-bleu; la ménagère confrontée à la crise des années 30 en préserve la qualité grâce à son ingéniosité, stimulée par la collection « A la fortune du pot ». source : histoire.savoir.fr
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Comment reconnaître une relation fusionnelle ? Constantin Brancusi, The Kiss, 1912
BRANCUSI ET LA MODERNITÉ : UNE POSITION PARADOXALE
Après avoir découvert les thèmes majeurs de son œuvre entre 1909 et 1925 (Le Baiser, L’Oiseau, La Colonne sans fin, Les Coqs…), Brancusi ne fera que les reprendre inlassablement, souvent avec d’infimes variations.
Au sein de la modernité en train de se constituer, les mouvements d’avant-garde ont peu d’influence sur son travail. Il est davantage intéressé par les bois sculptés de Gauguin, qu’il voit dans la rétrospective consacrée à l’artiste en 1906 au Salon d’automne à Paris.
En réalité, il ne rencontre pas vraiment de modèle dans la sculpture occidentale et, comme le font nombre d’artistes de son époque, il s’intéresse à d’autres civilisations, celles de l’Asie et de l’Afrique, présentes dans les collections du Musée Guimet, du Musée du Louvre ou du Musée d’ethnographie du Trocadéro. Les références à un art archaïque lui permettent d’extraire son œuvre des contingences des styles propres à son époque, et d’inscrire ses sculptures dans une dimension plus universelle.
SÉRIALITÉ ET PERCEPTION DE L’ESPACE
Dans le même temps, lorsque Brancusi affirme : « Ce n’est pas la forme extérieure qui est réelle, mais l’essence des choses. Partant de cette vérité, il est impossible à quiconque d’exprimer quelque chose de réel en imitant la surface des choses », il est profondément ancré dans une pensée qui structure tout l’art du vingtième siècle, depuis Kandinsky, Mondrian ou Malevitch, jusqu’à Yves Klein, Richard Serra ou les artistes minimalistes américains des années soixante.
L’artiste minimaliste américain, Carl Andre, dans sa sculpture intitulée 144 Tin Square, composée de 144 carrés d’étain de même dimension disposés au sol pour former un carré, dira n’avoir fait que mettre à plat La Colonne sans fin de Brancusi.
La sérialité potentiellement infinie des Colonnes et l’importance que Brancusi accorde à la perception de l’espace dans lequel ses œuvres s’inscrivent définiront une grande partie de la sculpture contemporaine à partir des années cinquante.
Au début du siècle, Brancusi partage l’intérêt de ses contemporains pour la Théosophie. Cette doctrine, selon laquelle l’homme est tombé de l’ordre divin dans l’ordre naturel et tend à remonter vers son état premier, est très répandue dans les milieux artistiques. Cette pensée influence des artistes comme Kandinsky, Kupka ou Piet Mondrian.
LA PURETÉ D’UNE HÉLICE
Brancusi est aussi l’ami intime de Marcel Duchamp, d’Erik Satie, de Fernand Léger, de Man Ray ou de Tristan Tzara. En 1912, il visite avec Duchamp et Léger le Salon de la Locomotion Aérienne à Paris. Devant une imposante hélice d’avion, Duchamp leur demande si un artiste aujourd’hui est capable de faire une œuvre aussi belle et pure que cette hélice. A cette époque, Brancusi a commencé le cycle des Oiseaux, thème qu’il développera jusqu’à obtenir un pur élan ascensionnel. Cette anecdote montre aussi comment sa sculpture, qui fait référence à des sources anciennes et intemporelles, peut entrer en correspondance avec la modernité. La beauté des objets produits par l’industrie passionne cette génération d’artistes du début du 20e siècle.
Autre correspondance avec la modernité : en 1926, lors de son premier voyage à New York, Brancusi souhaite ériger une Colonne sans fin monumentale au cœur même de Central Park. En 1956 c’est une Colonne haute de 400 mètres qu’il souhaitera réaliser à Chicago. source : centrepompidou.fr
il avait plu cette nuit là – Florence Aussenard : the flood
« Mes préoccupations, mes sujets, sont intimement liés à l’état du monde, son actualité, son histoire…
ils se déclinent en thématiques assez générales en ce qui concerne la peinture, et puis de petites histoires, ces short stories, plus ponctuelles et de constructions différentes, ou je met en œuvre des techniques variées…
il y est beaucoup question d’identité, de notre héritage en lien à la colonisation ou la religion, des États Unis, comme théâtre emblématique des soubresauts du monde, des peuples dits premiers, de leur rapport avec leur cosmogonie, de la puissance de l’animisme que je met en lien avec un rapport différent à retrouver avec la Nature, de ce collapsus, ces rumeurs d’apocalypse liées aux crises de système ou à l’écologie… »
Florence Aussenard
le jour avait chassé les créatures de la nuit – Vyacheslav Belov