le ravissement
État mystique, supérieur à l’extase, dans lequel l’âme, soustraite à l’influence des sens et du monde extérieur, se trouve transportée dans un monde surnaturel, amenée vers Dieu. Dans la nuit, Vintras eut un ravissement. Il fut enlevé par la lumière divine au delà de nos horizons et hors des limites de nos sens (Barrès, Colline insp., 1913, p. 194):1. … ses yeux qui ne voyaient déjà plus, emplis de l’éblouissement de la mort, semblaient apercevoir l’infinie perfection, au delà de la vie, dans un ravissement d’extase dont toute sa face s’éclairait. Zola, Argent, 1891, p. 423.C. −P. anal.1.Rare. [Avec compl. prép. indiquant ce qui provoque cet état] Perte de conscience partielle ou totale du monde extérieur. [Nos jours] sont encore pareils aux doigts de ton amie, dont les caresses, dis-tu, surpassent le ravissement de l’opium (Toulet, Comme une fantaisie, 1918, p. 50).2. État de bonheur, de plaisir extrême qui fait oublier tout ce qui ne suscite pas ce plaisir. Être, tomber dans le ravissement; être pris de ravissement. Je pensais (…) en entendant ce chef-d’œuvre [Tancredi de Rossini] du Guide de la musique, que le degré de ravissement où notre âme est portée fait le thermomètre du beau musical (Stendhal, Hist. peint. Ital., t. 2, 1817, p. 144): source : cnrtl.fr
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