mon amie Pierrot – Vincent Peters
Au clair de la Lune
Mon ami Pierrot
Prête-moi ta plume
Pour écrire un mot
– Quels sont les photographes qui vous ont influencé ?
VP : Je me sens plus proche des chefs opérateurs – et de l’univers du cinéma en général – que des photographes. J’ai beaucoup regardé les images de Time & Life et j’aime vraiment des photographes comme Richard Avedon, Bruce Davidson, ou Elmut Newton. Mais le travail de quelqu’un comme Greg Toland (directeur de la photo entre 1926 et 1948, notamment sur Citizen Kane), ou de Gordon Willis, dans les années 70, chef opérateur sur Le Parrain par exemple, ou Manhattan, de Woody Allen, me parle davantage – Manhattan étant, à mes yeux, l’un des plus beaux films en noir et blanc du cinéma.
– Vous n’êtes pas passé par une école de photo ?
VP : Non. À 17 ans, je me suis fait virer du lycée, en Allemagne. Ma mère est donc allée m’inscrire à l’école de Beaux-Arts où elle-même avait fait ses études. Par le circuit scolaire normal il fallait 50 points pour être admis. Hors scolarité, il fallait passer « le test du talent » fixé à 100 points. J’ai passé le test. J’ai obtenu 99 points. Ma mère a insisté pour que je sois admis quand même, mais le message qu’on voulait me faire passer était : « c’est bien, mais tu es encore un peu trop jeune pour entrer dans cette école. Il faudra revenir dans quelques années, quand tu auras mûri ».
Alors en attendant, j’ai décidé de faire un stage comme assistant de photographe. Le soir de la première journée de stage – je me souviens très bien, on était arrêtés à un feu rouge – j’ai dit : « Je veux être photographe ». Je revois tout. Le feu rouge, la voiture, le photographe…
Depuis, rien n’a vraiment changé. Je ne savais pas trop quoi faire de ma vie, et tout à coup, c’était évident. Je suis devenu photographe. Je me suis acheté un appareil photo, un Mamiya RZ, et c’est toujours le même que j’utilise aujourd’hui, je shoote toujours en films. Et puis finalement, à l’époque, le photographe m’a viré parce que je n’y connaissais vraiment rien et que ce n’est pas un métier si facile, mais il me restait encore pas mal de temps avant de pouvoir intégrer l’école des Beaux-Arts. Ma mère m’a donné 1000 Deutsche Marks pour aller à New-York et essayer de devenir assistant photographe là-bas. source : processusphoto.com
Une réponse sur « mon amie Pierrot »
Η ευτυχια μοιαζει με φως τρυπωνει παντου αρκει να βρει ανοιχτη χαραμαδα!