la génération des fruits d’or – Leonard Koscianski : The Witching Hour
« Il y a ceux d’avant Les Fruits d’Or et il ay a ceux d’après. Et nous sommes ceux d’après. Marqués pour toujours. La génération des Fruits d’Or : nous resterons cela.
Nathalie Sarraute
« The Witching Hour est une peinture de taille moyenne, à l’huile sur toile. Cette peinture m’a causé plus d’enfer personnel que n’importe quelle autre peinture que j’ai jamais créée. Cette vision nocturne enchantée d’une arrière-cour en Floride est arrivée en un éclair, une nuit, entre 3 et 4 heures du matin – «l’heure des sorcières». La vision rêveuse est survenue plusieurs semaines après une visite chez des parents dans une location de vacances à Dunedin, en Floride. La scène peut être chargée d’émerveillement et d’appréhension, mais les gens ne le sont pas. Le mystère est perdu pour eux, ils sont civilisés. L’énergie primordiale s’agite, mais reste inexprimée.
Les mois d’hiver sont ceux où l’on trouve de délicieuses oranges, très mûres et encore sur l’arbre. Dans cette peinture, les oranges brillent avec la lumière d’en haut. Les feuilles des arbres expriment une énergie bruissante. La scène elle-même est principalement sombre, avec une lumière bleue émanant de la piscine et du jacuzzi, et une lumière chaude provenant de la maison. La nuit, les piscines et les jacuzzis semblent irréels, presque magiques et magiques. Le bleu diurne du ciel est en dessous de nous, pas au-dessus. La lumière est artificielle. Les nageurs semblent flotter dans l’air. Des gens à moitié nus suscitent des désirs primaux. Nous sommes émoustillés par une vie primitive, comme les premières mesures du « Sacre du printemps » de Stravinsky. Cette illusion de liberté sans contrainte est captivante et frustrante.
Les gens de cette scène ne sont pas contents. Ils semblent insatisfaits et déconnectés, et presque trop déterminés à s’amuser. La maison est simple et l’intérieur banal, un ordinateur portable attend sur un bureau. Plus on s’éloigne de l’intérieur domestique, plus la scène devient sauvage. Ce sont les orangers qui bruissent et brillent. Mais même les arbres sont cultivés. Une nature non liée peut être brutale et destructrice. C’est notre rêve de nature qui enchante. » Leonard Koscianski
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