Un cheval à bascule (/ʃə.val a bas.kyl/) est un jouet pour les enfants, dont la forme imite un cheval. Il apparaît sous sa forme actuelle au xviie siècle et devient réellement populaire pendant les deux siècles suivants, tout particulièrement en Angleterre. Grâce à la révolution industrielle, la production de chevaux à bascule à grande échelle devient courante dans les années 1840. Dans les campagnes, ces jouets sont longtemps fabriqués de manière artisanale, jusqu’au milieu du xxe siècle. source : Wikipedia
« La cité elle-même, on doit l’avouer, est laide. D’aspect tranquille, il faut quelque temps pour apercevoir ce qui la rend différente de tant d’autres villes commerçantes, sous toutes les latitudes. Comment faire imaginer, par exemple, une ville sans pigeons, sans arbres et sans jardins, où l’on ne rencontre ni battements d’ailes ni froissements de feuilles, un lieu neutre pour tout dire ?
Le changement des saisons ne s’y lit que dans le ciel. Le printemps s’annonce seulement par la qualité de l’air ou par les corbeilles de fleurs que de petits vendeurs ramènent des banlieues ; c’est un printemps qu’on vend sur les marchés. Pendant l’été, le soleil incendie les maisons trop sèches et couvre les murs d’une cendre grise ; on ne peut plus vivre alors que dans l’ombre des volets clos. En automne, c’est, au contraire, un déluge de boue. Les beaux jours viennent seulement en hiver. »
le plaisir de lyre – Barbara Hepworth, Orpheus, 1956
La pièce de Hepworth de 1956, une sculpture en bronze sur un socle en bois, est l’une des quatre œuvres d’Orphée et un des premiers exemples de son passage de la sculpture principalement dans la pierre et le bois à son inclusion de métaux. Cordé et en forme de parabole, Orphée (Maquette 1) est pensé comme une allusion à la lyre du musicien mythique. source : theguardian.com
le monde change – Gianluca Gambino aka Tenia : la métamorphose
» En se levant un matin après une nuit de rêves inquiétants, Gregor Samsa se découvrit transformé, dans son lit, en un énorme insecte. «
Ce sont les premiers mots de « La métamorphose » de Kafka (1912),
le début de la lente « mort » psychique et physique du « voyageur de commerce ». Quelques lignes plus loin, Samsa-cafard découvre une partie de son ventre « couverte de nombreux petits boutons blancs qu’il ne pouvait expliquer. Il essaya de les toucher avec une de ses pattes, mais il dut la retirer immédiatement, car à leur contact, il éprouva une sensation de froid. » Peut-être que cette sensation de froid indique la double « peine » de Kafka : l’une, envers son corps à travers les premiers symptômes d’une maladie dont il mourut quelques années plus tard, l’autre, liée à un interdit œdipien présent depuis toujours et révélée par son amour pour Felice Bauer, rencontrée quelques mois plus tôt. Notre hypothèse est que Kafka réagit à la « sensation de froid » à travers une intention psychique inconsciente destructive irrationnelle, mais triomphante, parce qu’elle « confirme » le destin déjà écrit d’un échec œdipien : ici Laios triomphe et tue Œdipe. Le cafard kafkaïen est-il une illusion capable de s’étendre à la condition humaine tout entière (comme on l’interprète habituellement), ou s’agit-il d’un verdict inscrit dans le corps et prononcé par un Surmoi implacable, entraînant une maladie destructrice ?
Dans Le procès, Josef K. écrit : « un seul bourreau pourrait remplacer le tribunal entier ».
Pour lui, en effet, le bourreau gagne toujours son combat, car cette authentique transformation du destin est impossible. Tandis qu’elle le fut pour Freud durant les mêmes années (à l’époque de la première Guerre Mondiale). Face au traumatisme de la décadence, les autobiographies involontaires suivent deux chemins différents : Freud réécrit l’Œdipe comme Histoire et le relance dans le temps, Kafka réécrit l’Œdipe comme Maladie et y met fin. Ainsi, chez Kafka ne domine pas la Transformation, mais la Métamorphose, c’est-à-dire la mutation totale sans lien avec l’état précédent. Gregor Samsa ne se transforme pas, il se mue en cafard. Nous avons mutation et violence, mais il nous manque la troisième composante nécessaire l’invariance, selon Bion pour parler de transformation catastrophique : il ne reste rien du passé qui garde un minimum de continuité. Kafka ne souhaite pas changer, il veut plutôt que la réalité fasse un pas en arrière, que la vie reprenne son cours normal, comme par magie :
Le terme « métamorphose » issu du Grec, signifie « changement total ».
(…) Pour que la métamorphose se produise, le moi doit se déplacer par segments massifs, condensés, non suffisamment dissociés ou différentiés entre eux, et ainsi le passage d’un fragment du moi à un autre est un véritable changement de personnalité, une métamorphose. C’est ce que j’appelle objet agglutiné ou relation objectale agglutinée ». (Bleger, 1967, p. 101). « . Ainsi tout est réaménagé et acquiert un sens nouveau. C’est une réorganisation dans laquelle tous les éléments sont classés dans un ordre différent et s’adaptent à un moi situé à un niveau régressif, magique (…) C’est la rencontre avec une image interne, idéalisée, et c’est pour cela qu’elle apparaît avec les caractéristiques de la prédétermination ». Si : « La régression est trop intense, on court le risque de se dissiper et le contact avec l’autre devient indispensable pour circonscrire la régression et configurer à nouveau la personnalisation « en se reflétant dans l’autre » ; il s’agit donc d’une recherche de limites » (Bleger, 1967, p. 102). source : CAIRN
le cardeur américain est un film français de François Truffaut (durée : 15 minutes) de 1973 sur la crise de l’industrie textile aux Etats-Unis.
Ce film à la fibre sociale démèle la trame de l’histoire, celle d’une toile (à matelas) en train de se faire et comme tout art poétique, c’est un film sur ce qu’il est en train de faire, c’est un film sur le cinéma et un film de cinéma.
Dans « le cardeur américain », Truffaut voulait, par opposition au documentaire ouvrier, qu’il haïssait, faire une fiction qui était pour lui un mensonge organisé. Hélène Frappat
« Les films sont comme des blue-jeans dans la nuit »
Sus domesticus est une sous-espèce de mammifères domestiques omnivores de la famille des Porcins, ou Suidés. Appelé porc (du latin porcus) ou cochon ou encore cochon domestique, il est resté proche du sanglier avec lequel il peut se croiser. (Wikipedia)
Face à cette flambée des prix, certains automobilistes changent leurs habitudes. Ainsi à Marseille, à la station service de l’hypermarché Grand Littoral, même si les prix sont encore contenus autour d’1,70 euro le litre, le passage à la pompe s’apparente à une torture. « On a les larmes aux yeux« , décrit Bruno, qui ne se sert plus de sa voiture que pour le travail et avoue limiter ses autres déplacements. Il fait le compte : « c’est 40 euros pour 25 litres ! Je vais à Martigues deux fois, je reviens et j’ai plus rien« . Laurent applique la même technique : « d’habitude je fais le plein, là je ne mets que 30 euros« , tandis qu’Edwige, son épouse, consulte une application qui signale les stations service les moins chères, « mais ce n’est pas toujours à jour« .
« Je mets dix euros, sinon je ne parviens pas à finir le mois. »
veille de 9 mars – Lighting a cigarette while fixing a Triumph Tiger Cub scrambler, 1962
Elle portait des culottes, des bottes de moto Un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos Sa moto qui partait comme un boulet de canon Semait la terreur dans toute la région
Jamais elle ne se coiffait, jamais elle ne se lavait Les ongles pleins de cambouis mais sur le biceps elle avait Un tatouage avec un coeur bleu sur la peau blême Et juste à l’intérieur, on lisait « Papa je t’aime » Elle avait un petit ami du nom de Paul-Lou On le prenait en pitié, un enfant de son âge Car tout le monde savait bien qu’elle aimait entre tout Sa chienne de moto bien davantage